En 1907, un certain Honoré Simplisse évoque dans un article savoureux les belles soirées d'été que l'on passe sur la place Darcy. Il y décrit notamment, avec beaucoup de détails, les séances de cinématographe que les grands cafés offrent à leur clientèle.
Sont d'abord concernés, de part et d'autre de l'Hôtel des Messageries, le café La Concorde (2 place Darcy) et le Glacier (10 place Darcy) ; et il s'agit par ailleurs de la brasserie du Lion de Belfort (17 place Darcy) et du café de la Rotonde (angle boulevard Sévigné et rue de la Gare).
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D'après le programme des spectacles paru dans Le Petit Bourguignon, on comprend que cette pratique a été lancée le 1er juin 1906 : "pour ce soir même les débuts d'un très intéressant cinématographe devant les terrasses du Café de la Concorde et du Grand Café Glacier."
Les films étaient projetés à l'extérieur sur une toile de calicot blanc d'environ 5/6 m de large, tendue sur un portique permanent. Cet écran pouvait être installé sur le trottoir devant l'établissement. Par exemple, sur les deux premières cartes postales de cette série, on distingue un grand portique blanc juste devant le café de la Rotonde. Sur la dernière carte on voit nettement (tout en bas à droite) la partie supérieure de ce portique avec sa toile repliée :
Ou bien, lorsque la place manquait, le grand écran pouvait être installé sur le trottoir d'en face, c'est-à-dire au-delà de la rue et de son trafic (le tramway passait toutes les 5 minutes !). Par exemple, sur les cartes suivantes, on aperçoit bien derrière la Porte Guillaume le portique qui était dressé sur l'îlot central de la place, face au café La Concorde et au Glacier :
Devant la brasserie du Lion de Belfort, le grand écran est également installé en face sur le trottoir oppposé. Sur les deux dernières vues, on constate que deux portiques successifs (foncé à boules, clair à croisillons) ont occupé des emplacements légèrement différents.
Sur ces vues panoramiques, on peut voir en même temps deux portiques pour écrans : au premier plan à droite, celui de la Concorde et du Glacier ; au fond à gauche, celui du Lion de Belfort :
En 1914, l'ouverture de la salle de cinéma "le Darcy-Palace" fait bien sûr disparaître de la place toutes les installations de plein air.
En dehors de la place Darcy, d'autres brasseries ont offert du cinématographe en plein air, comme par exemple la Grande Taverne (en face de la gare). Sur ces trois vues, on voit que l'écran de projection était dressé juste devant l'établissement. La toile est repliée et enroulée comme une voile en haut de son portique :
Devantures de boutiques, hier et aujourd'hui : épiceries, alimentation, etc.
Maison A. Reboussin, ou Epicerie centrale (27 rue de la Liberté). Entre la rue Mably et la rue du Château, toute cette partie a été pas mal remaniée :
Maison G. Riard, ou "A la Fève d'Or" (3 place Bossuet, anc. place St Jean) :
Maison H. Meillassoux (14 rue Quentin). La façade a été beaucoup remaniée :
Maison A. Drouhin (18 rue Quentin) :
Comptoirs de la Bourgogne (succursale du 27 rue Jean-Jacques Rousseau) :
Maison Clavier-Poiffaut, ou épicerie de l'Union (28 rue Chaudronnerie) :
Maison Gomand (2 rue Buffon) :
Maison J. Maillard (3 rue Monge) :
Le Planteur de Sumatra (30 boulevard de Brosses) :
Maison L. Fagart, ou épicerie Modèle (28 rue de la Liberté) :
Encore une boutique judicieusement sauvée et reconstituée par le Musée de la vie bourguignonne :
Maison G. Riard, ou "A la Fève d'Or" (3 place Bossuet, anc. place St Jean) :
Maison H. Meillassoux (14 rue Quentin). La façade a été beaucoup remaniée :
Maison A. Drouhin (18 rue Quentin) :
Comptoirs de la Bourgogne (succursale du 27 rue Jean-Jacques Rousseau) :
Maison Clavier-Poiffaut, ou épicerie de l'Union (28 rue Chaudronnerie) :
Maison Gomand (2 rue Buffon) :
Maison J. Maillard (3 rue Monge) :
Le Planteur de Sumatra (30 boulevard de Brosses) :
Maison L. Fagart, ou épicerie Modèle (28 rue de la Liberté) :
Encore une boutique judicieusement sauvée et reconstituée par le Musée de la vie bourguignonne :
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