Cafés, bistrots, brasseries...

... buvettes, mastroquets, tavernes... En 1898, une enquête dénombre à Dijon 620 débits de boissons (pour 65 000 h) ; aujourd'hui, il n'y en a que 128 (pour 152 000 h)...
























On y boit surtout du vin blanc et du vin rouge, du champoreau (café et alcool) et bien sûr de l'absinthe, boisson emblématique de la Belle Epoque.


Cette liqueur alcoolique d'herbes distillées, originaire de Pontarlier (Doubs), connaît un tel succès que vers 1900 on en produit dans toute la France. Comme Royer Hutin ou Frédéric Mugnier à Dijon.

La Coopérative du PLM

En 1912 est construit rue du Pont des Tanneries (actuelle rue des Corroyeurs) l'immeuble de la Coopérative des cheminots. Dans ses Mémoires d'un enfant du rail, Henri Vincenot raconte comment sa mère et lui allaient s'y ravitailler tous les jeudis et revenaient rue des Perrières, "chargés comme des baudets". A la "Coopé" les produits étaient en effet "infiniment meilleurs marché" que chez les "mercantis".



Le Planteur de Sumatra

Au 30 du boulevard de Brosses, cette épicerie de luxe, succursale d'une maison parisienne, propose tous les produits des colonies : café, thé, chocolat, épices... Tous les matins, ses triporteurs livrent dans toute la ville.





L'Alcazar-Kursaal

L'Alcazar (puis Alcazar-Kursaal) est un music hall qui ouvre en 1870 au 90 de la rue des Godrans. En 1896, c'est ici qu'a lieu la première projection de cinématographe à Dijon.




Sa belle façade ornée de caryatides est encore visible aujourd'hui :



Deux séries de cartes postales gardent le souvenir de deux revues. Ces spectacles satiriques, souvent grivois, associent farces, danses et chansons.

En 1906, c'est le "Ba... Dijonnons" par la revue Le Matin. Le premier tableau est sans doute une allusion au scandale politique des décorations (1887).












En 1908, c'est la revue "Ça t'étonne" qui fait la part belle aux costumes féminins et évoque des événements de l'histoire dijonnaise (comme la barricade de la rue Jeannin sur la dernière carte).